Une série d'articles "Les albums de ma jeunesse" (qui est aussi le titre d'un cd de Gilles Servat) à propos des premiers vinyles que j'ai découvert dans les années '70 et '80.
Chaque fois il s'agira de mon premier trente-trois tours (pas toujours le premier en date) de l'artiste en question.
Simple rappel (car j'ai déjà évoqué cela dans divers articles) en 1972 Alan Stivell se fait connaître dans toute l'Europe grâce au disque de son concert à l'Olympia de Paris.
A l'époque Alan passait régulièrement en radio et on le voyait aussi un peu dans des émissions télévisées.
Mes premiers achats furent les deux 45 tours "Suite Sud Armoricaine" et "Tri Martolod" et peu après j'ai bien entendu acheté le mythique vinyle.
Une véritable révélation pour moi !
Encore aujourd'hui si je ne devais emmener qu'un seul cd sur une île déserte ce serait celui-là.
Un disque vendu à 1.500.000 exemplaires ce qui était un record à l'époque pour ce genre de musique.
J'en avais acheté une copie tant j'avais peur de l'user (c'est vrai qu'il tournait beaucoup sur mon ancien pick-up).
J'en ai une version en cd + une seconde quand Universal Music a décidé d'éditer une version remixée il y a quelques années de ça.
J'étais subjugué tant par la virtuosité des musiciens que par les morceaux.
Alan, Dan Ar Braz, René Werneer, Gabriel Yacoub, Michel Santangelli, Pascal Stive et les autres allaient devenir les idoles de l'adolescent de 15 ans que j'étais.
En plus des deux morceaux pré-cités, j'étais fou des titres comme Pop Plinn (ah cette bombarde mêlée à la harpe et la guitare électrique) The wind of Keltia, Tha mi sgith, The king of the Fairies, The foggy dew (ouverture sur la musique irlandaise,) An Alarch, An Dro...un bonheur sans cesse renouvelé en les écoutant.
Un trente-trois tour splendide de la première à la dernière note.
J'ai choisi comme extraits des chansons un peu moins connue mais tout aussi belles.
D'abord une chanson en Breton "An Durzhunel" (la tourterelle) où l'on entend Henri Delagarde au violoncelle.
Le seconde est un traditionnel anglais qui a été chanté par de nombreux groupes folk ainsi qu'Angelo Branduardi.
Egalement connue sous le titre "Daily growing" cette chanson raconte l'histoire d'un père qui marie sa fille au (trop jeune ) fils d'un homme riche. Un mariage qui se terminera mal.

Alan Stivell A L'Olympia- 03 The Threes They Grow High
Alan Stivell A L'Olympia The Threes They Grow High
Ce disque sera à l'origine de ma passion pour la musique celtique qui quarante-sept ans après continue d'orienter ma vie.
Après cela j'ai bien entendu acheté tout les disques d'Alan les suivants comme les précédents.
Pour terminer cet article j'avais aussi envie d'évoquer les premiers enregistrements d'Alan qui avait commencé à jouer de la harpe (instrument re-créé par son père Jord Cochevelou) à l'âge de neuf ans en 1953.
Sous son nom d'Alan Cochevelou, il avait enregistré un premier 45 tours de harpe solo intitulé "Musique gaélique" en 1959.
En 1960 Alan a enregistré quelques 45 tours en tant qu'accompagnateur de la chanteuse bretonne Andrea Ar Gouilh.
En 1961 il enregistre un premier vinyle intitulé "Telenn Geltiek" qui regroupe des instrumentaux bretons, irlandais et écossais toujours à la harpe solo avec certains arrangements de son père.
N.B. En 1994 les disques Dreyfus vont regrouper en un seul cd "Musique gaélique" et "Telenn Geltiek"
ce qui permettra aux fans d'enfin découvrir ces enregistrements quasi introuvables.
Dans les années '60 Alan se produisait au centre américain à Paris aux Hootnnany de Lionel Rocheman. C'est là qu'il rencontre le violoniste John Wright et le chanteur Steve Waring.
Guitariste et joueur de banjo Steve Waring collaborera avec Alan qui décide de se mettre à chanter à partir de 1966.
Premier contrat chez Phillips en 1967 où Alan prend le pseudo de "Stivell" (= source en breton).
1968 un premier 45 tours de quatre titres "Flower power" avec des chansons en français dont le style est d'avantage proche de la variété.
1969 un second 45 tours de deux titres cette fois "Ballade pour un matin de pluie" et "Crépuscule sur la rade" un titre qui fait beaucoup plus penser à de la musique celtique.
En 1970 Alan sortira son premier 33 tours "Reflets" qui marquera le véritable départ de sa carrière d'artiste celte...

Alan Stivell crepuscule sur la rade
quando Alan Stivell cantava in francese, da un suo raro singolo del 1968.