Super duo !
Dans les années ’80, le chanteur écossais Andy M.Stewart croise la route du musicien irlandais Manus Lunny.
Andy est membre de « Silly Wizard ») et Manus (frère de Donal Lunny) vont rapidement se lier d’amitié et entamer une collaboration musicale très fructueuse.
S’il est écossais, Andy s’intéresse également de très près à la musique d’Irlande et a un certain nombre de chansons irlandaises à son répertoire.
Virtuose du bouzouki et de la guitare, Manus chante aussi en gaélique et est attiré par l’Ecosse.
A partir de 1989, il va même devenir membre à part entière de « Capercaillie » (un des groupes écossais les plus connus).
Donc deux « pointures » de la musique celtique dont les disques ne vont pas passer inaperçus.
En 1985, ils enregistrent « Fire in the Glen » en compagnie de Phil Cunningham (autre membre de Silly Wizard).
Andy chante et joue du banjo tenor.
Manus chante sur un titre et joue de la guitare et du bouzouki.
Phil lui est à l’accordéon, aux synthés, au piano et au whistles.
Excellent album... ou comment faire à trois de la terrible musique !
Alternance de ballades mélodieuses ou de chansons plus ryhtmées.
Des morceaux supers avec un ou deux instruments pour démarrer puis les autres qui viennent en appui.
Par exemple : « Watkins’wee red whiskers... » une suite de reels avec d’abord le banjo solo puis l’accordéon, le bouzouki et les claviers qui prennent le relais.
Ou encore une chanson pleine d’émotion comme « Ni Si nGra » (she’s not in love) parfaitement interprètée par Manus.
Tout ce disque est d’une égale beauté.
Et nos amis ne vont pas en rester là.
En 1987, ils s’enferment en studio à Edimbourg pour enregistrer « Dublin Lady ».
En plus de Phil Cunningham, Aly Bain (un des plus grands violonistes écossais) , Sean Og Potts (uilleann pipes & whistles) et Kathy Stewart (vocaux) sont venus les rejoindre.
Neuf titres pour un autre super album !
Avec quelques bijoux comme « Bogie’s Bonnie Bell » chanson dans laquelle les pipes font merveille.
« Freedom is like gold », chanson très rythmée chantée avec conviction par Andy.
Ou encore « Dublin Lady » chantée en alternance par Andy et Manus sur une mélodie de toute beauté.
Une fois de plus aussi, des accompagnateurs qui sont d’un très bon niveau et qui ajoutent ça et là leur touche personnelle aux musiques de ce cd.
Le disque suivant « At it Again » sort en 1990.
Cette fois, nos deux compères ont fait appel à Damian Quinn (bodhran), Ronan Browne (uilleann pipes, whistles), Charlie McKerron (fiddle) et Donald Shaw (claviers,accordéon) pour les accompagner.
Les mots « superbe » ou « excellent » sont trop faibles pour qualifier ce disque extra-ordinaire !
Pour moi le meilleur opus de ce duo.
Tous les titres sont d’un très bon niveau.
La voix d’Andy M.Stewart, à la fois puissante et riche fait merveille dans chaque chanson.
Manus Lunny est au moins aussi doué que son père (Donal Lunny) pour jouer de la guitare ou du bouzouki.
Difficile en fait de les différencier (peut-être Manus a-t-il un jeu plus « sonore » que son paternel ?)
En tout cas, ce doit être un réel bonheur pour un chanteur d’être soutenu par un tel musicien.
Pas évident de sortir un ou l’autre titre du lot.
Mais « My heart it belongs to she » composée par Andy est une chanson d’amour aussi belle pour sa musique que pour la poésie de ses paroles.
« The exile of Erin » composée et chantée par Manus est terriblement émouvante... les pipes de Ronan Browne feraient verser des larmes à une pierre !
Que dire enfin de « Beid Og Ni Mhaille » (Bridget O’Malley) traditionnel dans lequel Andy répond en anglais aux paroles gaéliques de Manus.
Une chanson exceptionnelle !
Après la séparation du groupe Silly Wizard, Andy M.Stewart continue sa carrière solo.
En 1990, il décide de rendre hommage à Robert Burns (poète écossais du 18 ème siècle).
Et il lui consacre tout un cd.
Il faut dire qu’il y a de la matière puisque Robert Burns était très prolifique et que sa poésie a inspiré de très nombreux artistes en Ecosse.
Une fois de plus, Andy a fait appel à Manus Lunny pour l’accompagner.
Sur ce disque, Donald Shaw et Charlie McKerron (deux autres musiciens de Capercaillie) sont également présents.
Si ce cd est plus « dépouillé » que les précédents il n’en est pas moins très agréable à écouter.
Une série de titre assez connus comme “ It was a’for our rightfull king », “ To the weaver’s gin ye go”, “A red red rose”...sont une fois de plus très bien mis en valeur par nos deux artistes.
Ce cd marquera la fin de leur brillante collaboration qui restera importante pour la musique écossaise et la musique celtique en général.
Manus a poursuivi son expérience au sein de Capercaillie.
Andy a continué sa carrière solo, travaillant entre autre avec Gerry O’Beirne (un autre talentueux guitariste irlandais).
Ne passez pas à côté de leurs cd !
Rakaniac 05/07/2012 23:20
Béa 17/01/2007 00:02